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 Définir le meurtre en série

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KarelleAlisha Alba
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KarelleAlisha Alba


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MessageSujet: Définir le meurtre en série   Définir le meurtre en série Icon_minitimeJeu 20 Sep - 19:07

En février 1989, la presse a expliqué qu’un tueur en série assassinait des prostituées dans la même région de Los Angeles que celle où le ’Southside Slayer’ opérait. Il avait tué au moins 12 femmes avec un pistolet de petit calibre. Ces femmes étaient toutes des "strawberries" (des "fraises", des jeunes femmes qui vendent leur corps pour s’acheter de la drogue).
Plus au nord, la Force Spéciale de la Green River, à Seattle, dans l’état de Washington, continuait d’enquêter sur une série de meurtres d’au moins 45 prostituées en huit ans.
Lorsque les corps de garçons et de jeunes hommes commencèrent à apparaître le long des berges de la Chattahoochee River, à Atlanta (Georgie), dans les années 80, la police fut convaincue qu’un tueur en série était à l’œuvre.
Ces affaires sont typiques des homicides qui caractérisent les victimes des tueurs en série. Les médias concentrent rapidement leur attention sur les meurtres en série parce qu’ils semblent bizarres et extraordinaires. Ils engendrent le genre de titres qui font vendre : "Le tueur d’enfants d’Atlanta", "L’étrangleur au collant", "Les étrangleurs des coteaux", "L’égorgeur du dimanche matin", "l’Étrangleur de Boston", etc. Les médias se focalisent non seulement sur le nombre de victimes, mais aussi sur la manière dont elles sont assassinées.
Ils nourrissent ainsi la curiosité morbide du public et, en même temps, créent un stéréotype du serial killer "typique" : Ted Bundy, Ed Kemper, Albert Desalvo et tant d’autres jeunes hommes blancs qui s’en prennent à des femmes innocentes ne pouvant se défendre contre les agressions sexuelles sauvages et les humiliations de ces "monstres".

Mais qu’en est-il réellement ? Pour les policiers, les meurtres en série signifient généralement : agressions sexuelles et meurtres de jeunes femmes, d’hommes ou d’enfants, par un homme qui suit le modèle psychologique qu’il s’est créé. Toutefois, cette définition exclut beaucoup d’assassins... et de victimes.

Par exemple, en 1988 à Sacramento (Californie), plusieurs corps de monsieur âgés ou d’handicapés ont été exhumés du jardin d’une maison de retraite où ils avaient vécu. Les enquêteurs découvrirent que les victimes avaient été tuées pour... l’argent de leur sécurité sociale. Le tueur avait prémédité ses meurtres, avait sélectionné ses victimes et en avait tué au moins six en quelques mois.
La plupart des policiers classeraient naturellement ce meurtrier comme étant un tueur en série. Mais ça n’a pas immédiatement été le cas, car ce tueur était... une vieille dame (Dorothea Puente).
En raison de l’existence de définitions trop étroites des meurtres en série, les femmes ne sont généralement pas "classées" comme tueur en série, même si elles en possèdent tous les qualificatifs. L’une des explications est peut-être, simplement, que nous n’avons jamais entendu parler d’une abominable "Jack l’éventreuse". Les femmes utilisent généralement le poison pour assassiner leurs victimes et ne sont que très rarement associées à des agressions sexuelles, des tortures et des violences, contrairement à leurs "collègues" masculins.
Bien que de nombreux criminels puissent être considérés comme des "tueurs en série", ils sont souvent exclus de cette classification parce qu’ils ne correspondent pas aux définitions de la police ou aux stéréotypes générés par les médias : des monstres brutaux et assoiffés de sang.
Les "anges de la mort" qui travaillent dans des hôpitaux et tuent des patients, les infirmières qui tuent des personnes âgées dans des maisons de retraite, les "veuves noires" qui assassinent leur famille et leurs amis, correspondent aux critères définissant les tueurs en série, excepté pour l’élément stéréotypé de la violence brutale.
Ces hommes et ces femmes n’égorgent, ni ne torturent, ni ne violent leurs victimes : ce sont des tueurs silencieux. Ils peuvent être mariés, avoir un emploi stable, être le sympathique voisin de palier. Ils et elles sont rares parmi les tueurs en série, tout comme les meurtres en série sont rares, comparés aux autres types d’homicides.

Pour inclure tous les types de tueurs en série, la définition du meurtre en série doit être la plus large possible. Eric Hickey (1986), en incorporant tous les agresseurs qui ont tué avec préméditation trois victimes ou plus, sur une période de plusieurs jours, semaines, mois ou années, a été capable d’identifier certaines femmes comme des tueuses en série. Toutefois, il existe une telle confusion dans la définition du meurtre en série que ce genre de "découverte" peut facilement être déformée.
Des recherches "modernes" (influentes sur les forces de l’ordre) présentent des définitions trop étroites des meurtres en série, sans aucune assurance que cette étroitesse n’exclue pas des données pertinentes. Suggérer, par exemple, que toutes les victimes d’un tueur en série lui sont étrangères ou qu’il ne tue jamais pour un gain financier, dérive plus de la spéculation que de preuves vérifiables, étant donné l’état actuel des recherches sur les meurtres en série.

Ainsi, la grande majorité des tueuses en série sont des "veuves noires" qui assassinent pour l’argent (les hommes et les femmes n’ont PAS les mêmes mobiles !).
Outre les "veuves noires", certains tueurs en série connaissaient leurs victimes : Henry Wallace a tué neuf femmes, qui étaient des collègues de travail, des amies de sa sœur ou des amies de son ex-petite amie.
On dit aussi souvent que les tueurs en série ne s’en prennent qu’aux victimes de la même "race" qu’eux et qu’ils sont souvent jeunes : c’est à cause de ces préjugés que les policiers ont eu bien du mal à appréhender Arthur Shawcross, l’assassin de treize femmes blanches et noires, qui avait 46 ans.



Typologie des meurtres en série

Les meurtres en série devraient inclure tous les agresseurs, hommes ou femmes, qui tuent "durant un long moment". La plupart des chercheurs s’entendent sur le fait que les tueurs en série ont un minimum de trois ou quatre victimes. Généralement, il existe un point commun dans leurs meurtres : le tueur choisit le même type de victimes ou utilise la même méthode ou le mobile des meurtres est toujours le même.
Cela inclut donc les tueurs qui, sur des bases répétées, tuent dans leur propre habitation, telles les femmes qui tuent leurs époux successifs, leurs enfants ou les personnes âgées dont elles ont la charge, pour toucher l’argent des assurances vie. Les meurtres en série incluent également les hommes et les femmes qui opèrent dans une ville ou tout un état ou même voyagent à travers différents états (ou provinces ou pays) pour trouver de nouvelles victimes et échapper à la police.
Par conséquent, certaines victimes ont des relations personnelles avec leur assassin et d’autres pas. Certaines victimes sont tuées "pour le plaisir" et d’autres pour l’argent.

Dans une perspective de "recherche", l’élément le plus important est le lien, les facteurs communs existant entre les victimes. Par exemple, la place ou le statut de la victime dans son environnement immédiat : SDF, prostituée, travailleur immigré, homosexuel, enfants disparus, fugueuses, femmes seules et/ou âgées.
Le point commun entre ces meurtres peut inclure plusieurs facteurs, dont chacun peut s’avérer heuristique (apprendre petit à petit, en tenant compte de ce que l’on a fait précédemment pour tendre vers la solution d’un problème) pour mieux comprendre la victimisation.
La plupart de nos informations (et désinformations) concernant les criminels sont basées sur la "taxinomie", la classification en systèmes. Megargee et Bohn ("Classifying Criminal Offenders", 1979) ont noté que les chercheurs créent généralement des typologies basées sur les différents crimes. Cette invariabilité devient problématique parce que, souvent, le crime comprend un ou plusieurs "sous-groupes". Les chercheurs examinent alors des modèles de crime répétitifs qui, en retour, créent de nouvelles complexités et de nouveaux problèmes. Megargee et Bohn ont également noté que, selon ce que l’on choisit de lire, on va trouver de 2 à 11 types de meurtriers différents !
Bien que le meurtre en série ne représente qu’une petite portion de tous les homicides aux États-Unis, les chercheurs ont entrepris la tâche difficile de "classer" les tueurs en série. Par conséquent, des typologies variées de tueurs en série et de "tendances" d’homicide ont émergé. Évidemment, certaines de ces typologies et de ces "tendances" entrent en conflit les unes avec les autres.
Certaines sont des descriptions de causalité, d’autres sont des diagnostiques. De plus, certains chercheurs se concentrent d’abord sur des études de cas individuels de tueurs en série, alors que d’autres créent des taxinomies groupées qui "incluent" différentes sortes de tueurs.

Warren Wille ("Citizens who commit murder", 1974) a identifié 10 types différents de meurtriers, couvrant un large éventail de catégories socio-psychologiques :

1. dépressif
2. psychotique
3. affligé d’un désordre organique du cerveau
4. psychopathe
5. passif - agressif
6. alcoolique
7. hystérique
8. juvénile
9. mentalement retardé
10. sex killer

A. Lee (1988) a également créé une variété d’ "étiquettes" pour différencier les tueurs selon leur mobile :

1. le profit
2. la passion
3. la haine
4. le pouvoir ou la domination
5. la vengeance
6. l’opportunisme
7. la peur
8. un contrat (tueur professionnel)
9. le désespoir
10. la compassion
11. un rituel

Même avant que la société américaine ne réalise, dans les années 80, que les meurtres en série étaient bien plus qu’une simple et rare anomalie, les chercheurs avaient commencé à classer les tueurs à victimes multiples et à leurs assigner des caractéristiques particulières et des "étiquettes".
Manfred Guttmacher ("The Mind of the Murderer", 1973) a décrit le tueur en série sadique comme quelqu’un qui obtient une gratification sexuelle en tuant et qui établit souvent un modèle, tel la manière dont il tue ou le type de victimes qu’il sélectionne. Motivés par leurs fantasmes, les agresseurs semblent ressentir du plaisir à déshumaniser leurs victimes.
Donald Lunde ("Murder and Madness", 1976) a reconnu et noté les distinctions entre le tueur de masse et le tueur en série, et notamment le fait que le tueur de masse semble toujours souffrir de psychoses et devrait être considéré comme fou. Au contraire, il a trouvé peu de preuve de maladie mentale parmi les tueurs en série.
Bruce Danto ("The Human Side of Homicide", 1982) a noté que la plupart des tueurs en série peuvent être décrit comme des personnes obsessives et compulsives parce qu’ils ou elles tuent normalement selon un style et un mobile particuliers.

Les chercheurs ont essayé de créer des profils du tueur en série "typique" en accumulant rapidement des statistiques sur les agresseurs et les victimes aux États-Unis. Les tueurs en série les plus stéréotypés sont ceux qui sont impliqués sexuellement avec leurs victimes. C’est ce type de tueur qui génère l’intérêt et l’inquiétude du public.

SOURCE : http://www.tueursenserie.org/article.php?id_article=35
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